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La voix des voyages | Collectif (ebook)

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Gratuitement, sans obligation de création de compte.

19 récits rédigés dans le cadre d’un cours d’écriture à l’Université de Lille (faculté des Humanités) publiés en avril 2020, sous la direction de Rodolphe Kasmirak-Gauthier.

*

Catégories : Les Numériques, Livres
  • Description

Description

Préface :

Alors qu’en cette période de confinement, les livres du retour sur soi ou du rester chez soi circulent abondamment, nous proposons au contraire des échappatoires, des escapades, des ailleurs.

Ces dix-neuf récits ont été rédigés dans le cadre d’un cours d’écriture à l’Université de Lille, et ils sont, plus particulièrement que ceux publiés dans les grandes maisons d’édition, l’image et le produit de la société au moins pour deux raisons : ils ne doivent d’être publiés qu’au travail et à la bonne volonté de celles et ceux qui les ont écrits – et non à un bon vouloir commercial ; ils sont majoritairement l’œuvre de femmes – dans un paysage éditorial dominé par les voix masculines.

Qu’ils n’aient pas fait l’objet d’une sélection, cela n’empêche pas (au contraire…) que nombre de ces récits valent ceux qui sont publiés chez les éditeurs consacrés. Du reste, même le livre le plus médiocre, s’il est correctement diffusé, trouvera son public. Les exemples pullulent. Au lieu de déplorer la disparition d’une soi-disant « dimension vocationnelle » de l’écrivain (concept sociologique entaché d’idéalisme essentialiste), ne pourrions-nous pas plutôt affirmer, au regard de ce qui se joue aujourd’hui (depuis l’avènement de l’industrie culturelle, et comme son meilleur détournement) que le fait artistique (dont la littérature) est fondamentalement une appropriation ? Est-il besoin de rappeler, au passage, que l’histoire littéraire est truffée d’oubliés – et surtout d’oubliées, ce qui serait inconvenant de justifier, ici, par une nécessaire « part maudite » de la production (artistique ou éditoriale) ou par le mythe rabâché de la « malédiction » ? Et si certains des récits qu’on lira pâtissent de leurs défauts, il est facile d’en relever d’équivalents, ou de pires, chez les plus encensés des écrivains qui bénéficient, eux, de correcteurs, de nègres et de ghost writers. Il n’y a certes pas de mauvais artistes, il n’y a que des artistes sans relations.

Une autre preuve de la plus grande légitimité de ce recueil est justement qu’il est largement féminin (l’attribution des grands prix témoignera pour le milieu éditorial traditionnel). Car il n’aura échappé à personne que les humanités sont largement féminines. Et si la raison en est mauvaise (on aura patiemment préparé, en ayant soin de le dénigrer, le cliché de la sentimentalité romanesque comme apanage des femmes, tandis qu’aux hommes auront été assignées les « sciences dures » et « exactes »), nous ne bouderons pas notre plaisir d’un recueil aussi féminin, dans une société qui se fustige de l’étouffement de la parole féminine sans pour autant agir en conséquence (« je n’en suis pas moins homme »…). Mais cela, on le verra – et on le regrettera –, ne s’accompagne pas nécessairement d’une remise en cause profonde des schémas patriarcaux et de ses formules. Déterminisme marxiste (ou marxien, selon Roswitha Schulz), mauvaise foi beauvoirienne, héritage bourdieusien, intersectionnalité, ou encore circulation de ce qu’Aby Warburg (pourquoi pas?) appelait des pathosformeln, chacun sa grille d’analyse pour un constat indéniable : le sexisme, mieux qu’un virus, survit et se propage, et parmi les femmes elles-mêmes. « On se croirait en 2020 ! » comme l’indique ironiquement un de nos récits (futuristes) qui, pourtant, fait la part belle aux clichés. Couples traditionnels, volonté de trouver le prince charmant, l’homme idéal, parfois jusqu’à une naïveté agaçante. Tout aussi douteux, mais de l’autre côté, si l’on veut, du diagramme, on trouvera (notamment dans la nouvelle qui a connu le plus grand succès au sein même du groupe d’écriture) le choix de la prostitution comme issue heureuse d’une jeune héroïne ouvrière de 1926 rejetée par la classe bourgeoise et travaillée par ses désirs ! Mythe de la prostitution libératrice qui fait florès aujourd’hui auprès de jeunes femmes qui cherchent à vivre et à penser leurs corps contre les dominations patriarcales. Pas de hasard si, cette année même, Emma Becker a remporté le prix des étudiants France Culture-Télérama avec La Maison, récit de l’expérience volontaire de son autrice en tant que prostituée, pendant deux ans, à Berlin (l’aspect critique de cette expérience échappe à beaucoup de lectrices et de lecteurs…). Dans le cadre des rencontres, organisées à l’occasion de ce prix par Stéphane Chaudier et la Bibliothèque Universitaire des Sciences Humaines et Sociales (BU-SHS), Emma Becker nous avait fait le plaisir de venir parler de son livre, et ce fut un immense succès (cette vidéo, ainsi que celle des autres rencontres, est toujours disponible).

Entre ces deux voies, étau des assignations socio-sexuelles (autant masculines que féminines du reste : mais pas un garçon, ici, n’en parle…), d’autres autrices explorent d’autres chemins – une rupture au bout de l’enfer, un voyage solitaire en camion, une lady indépendante… –, autant d’expériences pragmatiques qu’on découvrira au fil de ces pages.

Ainsi, bien naturellement, le voyage se décline sous toutes ses formes (le fantastique, le poétique, l’historique, le comique, l’intertextualité), vers un pays natal africain, vers l’ailleurs, vers Autrui, ou vers un soi-même qui n’en finit pas de se dérober. En attendant de pouvoir de nouveau nous repaître des rencontres dont nous sommes malheureusement privés depuis quelques semaines et encore pour quelques autres (triste reverdie…), voici des récits courts vers de longues pérégrinations mentales qui rappellent qu’une communauté de solitaires (celle dont parlent Bataille, Duras, Blanchot, Yourcenar, Kristeva, ou encore, parmi d’autres, Quignard) n’est pas une communauté désœuvrée ni, pour peu qu’on prenne le temps de l’écouter, une communauté sans voix.

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