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Giro di boa
Ora faccio da guida a me stesso
E insieme attraversiamo il solstizio
Con un minimo bagaglio d’impressioni,
Ma non imparo a calibrare i passi
Lungo il corridoio dell’estate:
Tra le due porte di corno e d’avorio
Non è poi tanta la distanza.
Questa è la stagione, non ha colore,
E la solchiamo con bracciate lente
Come terra che arata respira.
Bagnanti percorrono la battigia
Scostandosi alle onde più mosse,
Se il vento incalza è caldo che ristagna.
Qui l’intero è solo il mare.
Senza ritorno in pochi passano la punta
Dove le alghe s’aggrumano al sole,
Sanno che nessun’orma resta sulla rena,
Tranquilli vanno a un’altra spiaggia.
Tournant décisif
Maintenant je suis mon propre guide
Et ensemble nous traversons le solstice
Avec un bagage minimum d’impressions,
Mais je n’apprends pas à ajuster mes pas
Le long du couloir de l’été :
Entre les deux portes en corne et en ivoire
La distance n’est pas si grande.
C’est la saison, elle n’a pas de couleur,
Et nous la traversons à lentes brassées
Comme une terre labourée qui respire.
Les baigneurs marchent le long de la grève
S’écartant aux vagues les plus agitées,
Si le vent presse, il fait chaud pour qui stagne.
Ici tout n’est que mer.
Sans retour peu passent le pointe
Où les algues s’accumulent au soleil,
Ils savent qu’aucune trace de pas ne reste sur le sable,
Tranquilles ils vont sur une autre plage.
*
Evento e misericordia
L’agave sovrasta il tornante,
Tocca i davanzali bassi.
Oscurità improvvisa
Di nuvole, autocarri
In marcia lenta lungo la statale.
Scende il gabbiano. L’auto frena.
Resta a terra quel rostro puntato
In direzione del mare. Fermi
I bambini ne studiano la posa,
Ciascuno la sua remigante in mano.
Événement et miséricorde
L’agave domine le virage,
Touche les seuils les plus bas.
Obscurité soudaine
De nuages, d’autocars
En marche lente le long de l’autoroute.
La mouette descend. La voiture freine.
Reste à terre ce rostre pointu
En direction de la mer. Immobiles
Les enfants en étudient la pose,
Chacun sa rémige en main.
*
Mercati Superconcas
Il suo viso rattratto fra la cuffia
E il camice, all’apparenza svagato:
Opaco mentre recita la lista
Il mio, riflesso sul vetro del banco.
Stretto ovunque a me stesso nell’estrema
Parodia che mi accoglie tra un dovere
E un bisogno, ma cos’altro mi aspetto
Da lei, se non quest’ansia
Confusi in una finta vacanza…
Marchés Superconcas
Son visage retiré entre le bonnet
Et la blouse, d’une apparence distraite :
Opaque alors qu’il récite la liste
C’est le mien, réfléchi sur la vitre du comptoir.
Serré partout contre moi-même dans l’extrême
Parodie qui m’accueille entre un devoir
Et un besoin, mais qu’est-ce que j’attends d’autre
D’elle, sinon cette angoisse
Confus dans une vacance illusoire…
*