Retour à la table des matières
Piovasco
Ecco i giorni dell’acqua, la costellazione
S’apre a cascata, stinge il destino
O forse i sogni si scrivono con lettere
Trasparenti? Scende sul marciapiede
Come una felicità mancata.
Quante volte dietro i vetri assistiamo
A una congiura che ci sembra estranea –
Nuvole, diciamo, passeranno in fretta
Per dirigersi altrove e non sappiamo
Né vogliamo sapere, siamo solo
I testimoni del clima, una giornata
Di mobili spostati, memorie svuotate.
Piovasco
Voici les jours de l’eau, la constellation
S’ouvre en cascade, fane le destin
Ou peut-être que les rêves sont écrits avec des lettres
Transparentes ? Il descend sur le trottoir
Comme un bonheur perdu.
Combien de fois derrière les fenêtres assistons-nous
À un complot qui nous semble étranger –
Les nuages, disons-nous, passeront vite
Pour aller ailleurs et nous ne savons pas
Ni ne voulons savoir, si nous sommes seulement
Les témoins du climat, une journée
De déménagement, et de souvenirs vidés.
*
Curva d’agosto
Così torna a parlare
Il corpo usato della strada
Con la prima pioggia delle giornate corte
E voci che sembrano nuove.
L’autunno si fa immaginare
Con l’asfalto bagnato,
Le notizie di un telegiornale
Verso sera.
Courbe d’août
Alors il se remet à parler
Le corps usé de la route
Avec la première pluie des jours plus courts
Et des voix qui semblent nouvelles.
L’automne se laisse imaginer
Avec de l’asphalte humide,
L’actualité d’un journal télévisé
Vers le soir.
*