Retour au sommaire de la revue Solstices n°3
Je tombe quand il se lève.
C’est en feu que je traverse le ciel. Une île m’accueille. Son sable est chaud et fin. Une tâche de bonheur au milieu de l’océan. Je lève la tête pour apercevoir l’oiseau magnifique. C’est le maître de mon monde.
L’oiseau est rose. Il agrandi l’île. C’est le gardien de la porte des richesses. Je veux attraper le coffre en bois, mais il est voilé par le grand oiseau. Ses plumes roses sont soyeuses, brillent. Il est lumière, relai du soleil.
Le froid est piquant. J’aurai mon propre bois, je pars à sa recherche.
Je reviens sur ma plage sous des yeux bizarres. Je suis évaluée par un regard. Je ne veux pas déranger. Je m’assois, sans le bois. Le bois est perdu. Perdu, perdu, perdu.
L’angoisse m’étrangle, la solitude m’écrase. A travers le flou des larmes, suis dans un théâtre. Dans l’air, les rires volent des bouches en douloureux projectiles.
Pire encore : j’ai réveillé un volcan. Dans un tunnel rouge, je vois la colère de l’oiseau. Ce si bel oiseau. Métamorphosé. Je suis projetée hors de tout.